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L’entreprise EIFFAGE a fait intervenir un écologue conformément à l’arrêté d’autorisation des travaux par le Préfet de l’Ardèche, concernant la restauration de la mobilité de la Beaume à St-Alban-Auriolles.

L’objectif de cette visite est : 1° un marquage des arbres gîtes potentiels à chiroptères ; 2° une localisation de futurs gîtes artificiels pour les reptiles et amphibiens ; 3° un évitement des sites de reproduction pour les espèces patrimonales observées lors des inventaires initiaux.

Cette visite a justement entraîné la détection d’une catiche (terrier de Loutre, en photo). De ce fait, le pétitionnaire, à savoir l’EPTB (Etablissement Public Territorial de Bassin) de l’Ardèche, a immédiatement alerté la DREAL, la police de l’eau et l’OFB, et procédé à une modification de l’emprise du chantier permettant d’éviter cet enjeu.

En remarque, ALCEDO a participé à l’étude de plusieurs scénarios de restauration de la Beaume en 2019, sur les volets herpétologiques et ornithologiques. Cette étude réalisée sous l’égide de l’EPTB Ardèche visait à concilier la restauration morphologique et d’autres enjeux pour le territoire, dont la préservation d’espèces patrimoniales.

Deux tronçons de l’Ouvèze en Ardèche ont bénéficié de travaux de restauration morphologique conduits par la CAPCA (Communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche).

Le premier tronçon situé dans les communes de Rompon et du Pouzin, a été restauré en 2011. Le second situé dans les communes de Flaviac et de St-Julien-St-Alban (site de Mûre), a été restauré en 2021.

Ces opérations ont visé : 1° à redonner du gabarit à la rivière, 2° à réengraver le lit ; 3° à stabiliser un mur de soutènement routier (Rompon-le Pouzin) ; 4° à supprimer un seuil pour restaurer la continuité écologique (Mûre).

En 2022 ALCEDO et ses partenaires ont produit le premier suivi écologique sur les volets « odonates, amphibiens, oiseaux nicheurs et chiroptères », de ces deux tronçons, en tenant compte des états des lieux réalisés avant travaux.

Les communautés d’odonates et d’amphibiens ont bien répondu. En particulier l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), odonate protégé, a vu ses effectifs plus que décupler en onze ans, et l’Orthétrum bleuissant (Orthetrum coerulescens), odonate relativement rare, est apparu immédiatement après les travaux. Cependant, le rétablissement des populations d’amphibiens à l’instar de l’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans), s’est révélé assez lent, sans doute à cause d’une continuité écologique dégradée à l’échelle de la vallée.

Les oiseaux nicheurs et les chiroptères nécessitent des investigations complémentaires pour évaluer des tendances d’évolution.

En effet, nous avons amorcé le suivi de la migration d’automne (avec principalement la Bondrée apivore et l’Epervier à pieds courts) et le recensement de la faune locale sédentaire : reptiles, grands mammifères, oiseaux sédentaires…

Pour information, ce fut un retour sur un site déjà visité en 1999 par nous-même pour un recensement des amphibiens. L’occasion de constater qu’un exode rural important s’était produit dans ce pas de temps, et que la couverture forestière a plutôt progressé simultanément.

Ces observations, que nous publions dans la revue Naturae ce mois-ci, montrent pour la première fois que la reproduction du Pélobate cultripède (Pelobates cultripes) et du Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) pouvait se produire avec succès jusqu’à trois fois par an (reproduction « triennale »). De plus, en saison estivale, la durée de développement des têtards de Pélobate cultripède a battu un record de brieveté en 70 jours environ, au lieu de trois mois habituellement en conditions naturelles. Autant d’arguments pour continuer d’étudier et protéger les ruisseaux éphémères.

ALCEDO Faune et Flore a traversé la frontière des départements du Gard et de l’Ardèche pour s’installer dans de nouveaux locaux entre Cévennes et Provence : en Uzège, dans le village de Pougnadoresse, contre le château.

Pougnadoresse est situé en bordure de la rivière la Tave, entre le monastère de Solan et l’étang de la Capelle-Masmolène, deux sites Natura 2000. L’accès au village est facilité par la proximité de Nîmes, Avignon, Orange ou Alès (à 45 minutes en voiture) et les réseaux de bus et de train régionaux (gare de Bagnoles-sur-Cèze à 15 minutes en voiture).

La maison partiellement pluri-centenaire, a bénéficié de travaux de réfection du toit (photos) et d’une remise aux normes de l’installation électrique. L’arrivée de la fibre est attendue pour cet automne.

Pour une confirmation formelle de la détermination de ces grenouilles, le CEFE-CNRS réalise actuellement des analyses génétiques à partir de prélèvements de salive.

Pour rappel, ces deux taxons étaient présumés (sans preuve) avoir existé en région Rhône-Alpes, jusque dans la seconde moitié du XXe siècle sans doute. En effet, ils auraient disparu à la suite d’introductions involontaires de souches de Grenouille « rieuse au sens large » (P. ridibundus sensu lato), importées d’Europe centrale et orientale pour le commerce des cuisses de grenouilles.

La population découverte a certainement subsisté grâce à sa situation en tête de bassin hydrographique, relativement à l’écart des noyaux de population de Grenouille rieuse au sens large. On notera que ces taxons sont inscrits à l’annexe IV de la directive Habitats et qu’ils seront pris en compte dans le Document d’Objectifs, actuellement en révision, du site Natura 2000 « Bois de Païolive et Basse Vallée du Chassezac ».

Nous prenons part à un inventaire de terrain complémentaire des écrevisses – espèces exotiques (Ecrevisse de Californie Pacifastacus leniusculus et Ecrevisse américaine Orconectes orconectes) et espèce autochtone (Ecrevisse à pattes blanches Austropotamobius pallipes) – en tête de bassin, au sein du Parc naturel régional du Haut-Languedoc.

Sur la côte varoise entre Carqueiranne et la Croix-Valmer (aire d’adhésion du Parc national de Port-Cros), la majorité des zones humides du massif des Maures présentait des niveaux d’eau inhabituellement bas. De plus, le taux de salinité dans certaines zones littorales était inhabituellement élevé, conséquence de la remonté du biseau salé marin dans des nappes phréatiques déficitaires.

Sur les bords du Rhône entre Donzère et Mondragon (Réserve nationale de chasse et de faune sauvage), la quasi-totalité des mares temporaires étaient à sec dès l’hiver.

En effet, le premier semestre 2022 a été le plus chaud et le plus sec de l’histoire en Provence-Alpes-Côte-d’Azur : de faibles précipitations associées à des températures élevées pour la saison ont provoqué un assèchement précoce, depuis le début du mois de janvier, et rapide des sols.

Noter que des signes d’une sécheresse inhabituelle ont aussi été relevés en 2022 en Auvergne, avec l’assèchement précoce (dans les jours ayant suivi la ponte de la Grenouille rousse) de nombreuses zones humides de montagne.

Dans le cadre d’un marché avec le Conseil Départemental de la Haute-Loire, nous avons eu le plaisir d’intervenir auprès des élèves en classe de seconde au Lycée forestier de Saugues.

La matinée a été consacrée à une présentation en salle de la biologie et l’écologie des amphibiens, du suivi des populations d’amphibiens que nous menons depuis 2014 dans la forêt départementale du Sauvage, et des principes de conservation des amphibiens dans les forêts de production.

L’après-midi a été l’occasion d’observer le frai de la Grenouille rousse, ainsi que le Triton palmé, dans quelques zones humides du Domaine du Sauvage.

Merci à l’équipe pédagogique et aux élèves pour la qualité de l’écoute et des échanges au cours de la journée.

Notre mission : contribuer à la prise en compte de la conservation de la Chevêche d’Athéna et du Pélodyte ponctué – deux espèces emblématiques du site – dans l’étude d’impact actualisée de cette opération, et améliorer autant que de besoin la qualité des habitats de ces espèces, avec notamment la création d’une mare temporaire favorable au Pélodyte.

Cette petite salamandre qui appartient à la famille des Pléthodontidés (des « salamandres » sans poumons) apprécie les affleurements rocheux mais aussi les constructions (murs de soutènement routier par exemple), lorsque ceux-ci présentent à la fois des anfractuosités, des suintements et un couvert végétal.

La commune d’Entrevaux, qui se situe en limite occidentale de l’aire de distribution de cette espèce en France, est fréquentée par le Spéléomante jusqu’en centre-village, où se situe l’ouvrage d’art qui a été inspecté.

Le Conseil départemental de l’Ardèche a décidé d’élaborer en 2022 le plan de gestion de cet espace, et en a confié la réalisation à un groupement d’écologues et de médiateurs, composé de Manon Eudes, Hélène Dupuy et Rémi Duguet. La réunion de lancement de l’étude s’est tenue dans le porche de cette grotte le 24 janvier (photo).

Dans la thématique de l’herpétologie, l’AHPAM a mis en ligne sur son site internet une interview de notre confrère Xavier Bonnet, chercheur et voyageur au long cours. A voir et écouter – sans modération – grâce à ce lien.

Nous avons le plaisir de diffuser ici pour la première fois un portrait de cette espèce (un mâle).

Pour rappel, cette mission a aussi permis d’observer une nouvelle espèce de petit grillon pour la France, Paramogoplistes novaki, distribuée par ailleurs en Sardaigne, dans le nord des Balkans et dans la péninsule Ibérique.

En photo (ci-contre), une journée de formation des animateurs Natura 2000 du sud-Ardèche organisée par le Conseil Départemental, à la reconnaissance des reptiles et à leur écologie, en collaboration avec Manon Eudes et l’AHPAM, en septembre 2021.

L’occasion de recenser le Chabot (photo) dans le bassin de la Gazeille jusqu’en limite d’altitude pour cette espèce, à près de 1400 m.

En photo : opération d’échantillonnage des invertébrés aquatiques, avec Günther Fleck, entomologiste.

Elle a souhaité en effet identifier clairement les enjeux écologiques en présence et orienter de manière pertinente les actions de gestion, en complétant par des inventaires, les connaissances actuelles sur les taxons méconnus, à savoir : oiseaux, reptiles et amphibiens. Cette étude se déroule jusqu’à l’automne 2021.

Elles concernent 104 ZNIEFF, totalisant environ 8000 ha, réparties dans six départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Une mission coordonnée par le CEN Auvergne.

Bonus (octobre 2021) : Elle a permis la découverte d’une nouvelle espèce d’orthoptères pour la science (Uromenus sp. nov.) et d’une nouvelle espèce d’orthoptères pour la France (Paramogoplistes novaki).

Bonus (octobre 2021) : Elle a permis la découverte d’une nouvelle espèce d’orthoptères pour la science (Uromenus sp. nov.) et d’une nouvelle espèce d’orthoptères pour la France (Paramogoplistes novaki).

Les aménagements écologiques et hydrauliques définis aux titres d’une étude d’impact et d’un dossier « Loi sur l’Eau » (voir l’actualité de novembre 2016), sont en place. Le mois de mars 2021 correspond à la phase finale de notre mission, à savoir le récolement des travaux.

Précisons qu’il s’agit de mesures compensatoires dont l’objectif prioritaire (atteint) vise la conservation de populations d’amphibiens (principalement Pélobate cultripède et Triton marbré).

Voir aussi à ce sujet l’actualité de janvier 2020.

Noter que cette campagne de terrain a fortuitement permis de valider visuellement la présence dans une lône de la Cistude d’Europe, déjà détectée grâce à la technique l’ADN environnemental par le Conservatoire d’Espace Naturel PACA.

Membre du Amphibian Specialist Group (ASG) de l’IUCN, nous avons contribué à la réévaluation des statuts de conservation des Pélobate cultripède (passé de la catégorie « quasi-menacé » à la catégorie « vulnérable »), Discoglosse corse et Discoglosse sarde (demeurant dans les catégories « quasi-menacé » et « peu préoccupant » respectivement) pour la mise à jour de la liste rouge mondiale.

Notre article traite de la découverte en Provence continentale de deux populations de Discoglosse introduites : à Grimaud (Var) et dans l’agglomération de Marseille. L’analyse génétique effectuée a permis de confirmer l’identification des espèces et de localiser l’origine de ces animaux : d’une part la Corse pour le Discoglosse sarde découvert à Marseille, d’autre part le sud-est de la France – où il est originaire d’Algérie – pour le Discoglosse peint présent à Grimaud.

Référence et lien : Renet R., Duguet R., Policain M., Piquet A., Fradet F., Priol P., Deso G., Grimal F., Sotgiu G., Vences M. 2020 – Invasive populations of Painted frogs of the genus Discoglossus at the southeastern French coast: two examples of anthropogenic introduction. Amphibian and Reptile Conservation 14, 189-199.

Avec Egis Structure & Environnement, pour le compte du Grand Port Maritime de Marseille, dans 725 ha de milieux arrière-littoraux, nous avons localisé deux stations encore non recensées, du Pélobate cultripède.

Un grand merci à la Grotte de la Cocalière pour son hospitalité.

L’un des objectifs du suivi est de mettre en place un indicateur de l’occurrence et du succès de reproduction dans des « lacs de chaux », des pièces d’eau étendues et très végétalisées.

A la suite d’une évaluation environnementale du projet de confortement des digues de la retenue du Planas que nous avons conduite, les principes d’un futur plan de gestion de cet espace naturel sensible ont été actés, à titre de mesure compensatoire.

Six ans après, le Grand Avignon a confié à Alcedo et ses partenaires l’actualisation du diagnostic de ce site réputé notamment pour son cortège de fauvettes paludicoles (ci-dessus la Rousserolle turdoïde).

Le mois de mars est l’occasion faire le décompte des pontes de la Grenouille rousse (photo, ici au Domaine du Sauvage), ce qui permet de connaître les effectifs de la population adulte.

Une prestation de diagnostic écologique coordonnée par Alcedo.

L’Office Français de la Biodiversité a confié à Saules & Eaux et Alcedo la mission de réaliser une synthèse des attentes des acteurs régionaux et une analyse technique et financière des mesures préconisées.

Un groupement emmené par Alcedo a été lauréat du marché public de Grenoble Alpes Métropole pour réaliser la mise à jour du diagnostic flore/vertébrés du site de la Rivoire dans la Réserve Naturelle Régionale des Isles du Drac.

Cette étude est un préalable à la perspective d’une réouverture d’une berge du Drac au grand public en toute sécurité.

Celui-ci a porté sur 23 cours d’eau et a permis de recenser l’Ecrevisse à pattes blanches et l’Ecrevisse de Californie, dans 14,8 km et 2,1 km de linéaires de cours d’eau respectivement. Une étude réalisée en collaboration avec Alcedo.

Reposant sur l’analyse d’une somme de suivis inédite par son importance, il indique qu’une régression spectaculaire des arthropodes s’est produite dans trois régions d’Allemagne entre 2008 et 2017. En effet, leur biomasse, leur abondance et leur richesse spécifique dans les milieux prairiaux ont régressé 67 %, 78 % et 34 % respectivement. Dans les milieux forestiers, la biomasse et la richesse spécifique ont régressé de 41 % et 36 % respectivement.

Référence : Seibold M. et al. 2019 – Arthropod decline in grasslands and forests is associated with landscape-level drivers. Nature 574, 671–674.

Bonus : une chronique du journal Le Monde consacrée à ce sujet.

Sur le même sujet, la revue Scientific Reports of Port-Cros National Park vient de publier le compte-rendu du suivi réalisé dans l’île de Port-Cros (accessible grâce à ce lien). Il y est documenté ce qui apparaît comme l’un des premiers signalements d’une régression préoccupante d’un amphibien dans une aire strictement protégée de longue date dans le bassin méditerranéen.

Ces missions consistent à mener principalement sur le terrain, une mise à jour des connaissances sur les insectes, reptiles et amphibiens.

Alcedo contribue à l’étude d’impact d’un projet de centrale solaire installée sur les terrains en friche de l’usine Arkema de Château-Arnoux-Saint-Auban (04), en partenariat avec NB Consultant. Cette centrale solaire sera l’une des rares situées en site classé Seveso en activité.

Des suivis sont en cours sur les sites Natura 2000 « Plateau du Lizon », « Etival–Assencière » (animateur Parc naturel régional du Haut-Jura) et « Lacs d’Espalem et de Lorlanges » (animateur SMAT du Haut Allier). Ils concernent le Sonneur à ventre jaune et le Triton crêté.

Ces suivis bénéficient du concours des prestataires en biostatistiques, StatiPOP et NEC.

Dans l’un des rares sites corses où cette espèce exotique envahissante est présente, cette étude fait intervenir Alcedo (volet amphibiens), Ardèche’Eau (volet poissons), StatiPOP (volet Cistude d’Europe) et Saules & Eaux (volet écrevisses), pour une commande de la Communauté de Communes Calvi-Balagne assistée du Conservatoire du Littoral.

Bonus (juin 2019) : Le Discoglosse corse a été observé pour la première fois au niveau de la mer au cours de cette étude.

L’EPTB de l’Ardèche porte un projet de restauration écologique de trois tronçons de rivière qui nécessite une série d’études naturalistes pour disposer d’états initiaux aussi précis que possible.

Les volets ornithologiques, herpétologiques et piscicoles en ont été confiés à un groupement conduit par Alcedo – incluant l’AHPAM, Ardèche’Eau et la Fédération de Pêche de l’Ardèche.

Bonus (mai 2019) : Une population du Pélobate cultripède (photo) a été découverte. Une recension dans le Bulletin de la Société Herpétologique de France est accessible grâce à ce lien.

Une autre intervention est programmée en avril 2019 au LEGTPA François Rabelais à Saint-Chély-d’Apcher (48).